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Art : Un tableau de Raphaël retrouvé

Published on 19/10/2023 à 11:08

La récente découverte d'un chef-d'œuvre de Raphaël Sanzio, daté vers 1505, et qui représente une Madeleine peinte sur un panneau de peuplier, au format 46cm x 33cm, a suscité une vive émotion dans le monde de l'art.

 


Marie Madeleine, Raphaël Sanzio


"Une œuvre d'une grande maîtrise et d'une incroyable finesse d'exécution"

Nathalie Nolde, conservatrice/restauratrice à Chantilly, a déclaré à la suite de son intervention, qu'il s'agit d'une œuvre d'une grande maîtrise et d'une incroyable finesse d'exécution.

L’œuvre appartient à une collection privée française qui l’a acquise dans une galerie anglaise. L’une des plus grandes revues scientifiques, "ISTE, Open Science, Arts et Sciences" a récemment publié une étude complète de l’œuvre.

Parmi les membres du comité éditorial figurent des noms tels que Philippe Walter, directeur du CNRS, ancien Directeur du laboratoire du Louvre. Jean-Charles Pomerol, membre du comité scientifique de Paris et ancien Président de l’UMPC, ainsi qu’une équipe de chercheurs ont retracé l'histoire de la Madeleine de Raphaël.


Un acte notarié daté de 1565 atteste que l'œuvre appartenait à la famille Fontana

Un acte notarié daté de 1565 atteste que l'œuvre appartenait à la famille Fontana. Ce même tableau a été retrouvé dans l'inventaire de 1623 de la garde-robe Della Rovere. En 1631, l'œuvre figurait encore dans l'inventaire du Palais Ducal d'Urbino ainsi qu'au registre des œuvres originales. Vittoria Della Rovere hérita de la collection d'œuvres d'art de son grand-père qui fut envoyée à Florence.

Un autre inventaire des œuvres transférées d'Urbino à Florence a été dressé. La liste comprend la Madeleine de Raphaël d'Urbino mais aussi une autre Marie-Madeleine considérée comme une copie. Cette seconde Madeleine ne figurait pas dans l'inventaire de la collection Della Rovere en 1631. On sait que les œuvres parvenues à Florence font désormais partie des collections de la Galerie Palatine et de la Galerie des Offices.

Puisqu'aucune « Marie-Madeleine » de Raphaël n'orne les murs des Médicis, il semblait que les deux peintures qui devaient être transférées, ne soient arrivées à Florence. Pourtant, au Palais Pitti se trouve une Madeleine attribuée au Pérugin mais qui n'apparaît pas dans l'inventaire du Palais Ducale d'Urbino en 1631 et dans la liste des œuvres transférées d'Urbino à Florence. Il se pourrait donc que la Madeleine du Pérugin soit le tableau considéré comme une copie de la Madeleine de Raphaël.

Dans l'inventaire de la Villa del Poggio Imperiale de 1654, l'œuvre du Pérugin a été trouvée dans l'appartement de Vittoria Della Rovere. Bien que l'attribution au Pérugin soit désormais communément acceptée par la critique moderne, dans l'inventaire de 1691, ce même tableau fut attribué à Raphaël car les historiens de l'époque savaient que le jeune prodige avait peint un portrait à l’effigie de la Sainte. Le descriptif détaillé de l’œuvre du Pérugin actuellement au Palais Pitti révèle une précieuse information.
 


Le nom du donateur était inscrit sur le buste

À la fin du XVII ème siècle, le nom du donateur était inscrit sur le buste du portrait de la Marie-Madeleine, mais aujourd'hui il n'y apparaît plus. Si l'inscription sur le buste "S.Maria Madalena" a remplacé le nom du donateur, cela démontre que la Marie Madeleine de la Villa Borghese apparue dans leur collection en 1693, et qui porte la même inscription "S.Maria Madalena" est une copie datée de la fin du XVIIe siècle de l'œuvre attribuée au Pérugin.


Des motifs en forme de losanges rappelant ceux qui se trouvent sur la Joconde

Sur la version de Raphaël, hautement supérieur aux autres versions, il n’y a aucune inscription sur le buste mais des motifs en forme de losanges rappelant ceux qui se trouvent sur la Joconde. Les résultats des études scientifiques confortent les éléments historiques et permettent de certifier que le portrait de Marie-Madeleine est né de l'imagination créatrice de Raphaël.

Les analyses indiquent l'utilisation de la méthode du spolvero, un dessin préparatoire dans son ensemble et la présence de nombreux repentirs dans les différentes phases d'exécution jusqu'à l'œuvre finale. Le Pérugin a également utilisé la méthode du spolvero mais pas dans sa version de la Madeleine se trouvant au Palace Pitti. Outre un dessin aux traits légers, les repentirs n'apparaissent qu'au niveau des mains, partie anatomique d'une grande finesse, difficile à reproduire.
 

     

Marie Madeleine, Raphaël Sanzio


L'œuvre retrouvée est l'originale

Ces résultats permettent formellement de certifier que l'œuvre retrouvée est l'originale. Comme le souligne Vasari, l'épouse du Pérugin était d'une grande beauté et elle était un modèle autant pour son époux, le Pérugin, que pour Raphaël.

De plus, il était fréquent dans les bottegas (ateliers) et entre collaborateurs de créer plusieurs versions identiques d’un même sujet lors de commandes multiples, notamment sur des thèmes religieux. Ce chef-d'œuvre d'une beauté sans pareille témoigne de l'émancipation de Raphaël et de l'influence de Léonard de Vinci sur le jeune prodige. L’œuvre sera prochainement visible publiquement en France pour le plus grand plaisir des amateurs d’art.


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