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politique

Démissions massives au MODEM du Rhône

Published on 15/04/2010 à 20:27

Démission de 120 adhérents du Mouvement Démocrate du Rhône, annoncée lors la conférence de presse de Richard Morales, ex Vice-Président de la Fédération du Rhône.

CONFERENCE DE PRESSE / RICHARD MORALES/ LES DEMOCRATES

Club de la Presse, 22 rue du Boeuf 69005 LYON, 15 avril 2010, 11 heures

 

J’ai pris la décision de démissionner aujourd’hui du Mouvement Démocrate du Rhône ; beaucoup sont déjà partis, plus de 120 adhérents m’accompagnent, d’autres suivront d’ici le mois de juin.

J’ai fait part de cette décision à François Bayrou dans une lettre ouverte que vous trouverez dans le dossier de Presse.

 

Les récentes élections régionales ont définitivement scellé le sort du Modem. Sa fragilité extrême visualisée par les deux derniers scrutins – Européennes puis Régionales- confirment que dans sa forme actuelle le Modem n’a plus raison d’être en tant que tel, tant il est devenu illisible pour les citoyens. L’espoir soulevé par sa création n’a pas été suivi par des actes fondateurs forts.

Nous devions développer une autre politique. C’était le message de Bayrou en 2007. Une politique tournée vers les citoyens et dont le fil conducteur est le bien public ; pour un service public au meilleur coût, pour une politique innovante, créatrice, qui sache répondre aux authentiques et véritables problèmes des citoyens en matière d’ emploi, de logement, des retraites, de la formation, de l’accès aux soins, de l’égalité des chances, qui sache répondre prioritairement au problème majeur qui touche notre pays ; le déficit public non contrôlé qui met en dramatiquement en péril nos équilibres économiques et sociaux à court terme.

Le Modem, central, au dessus du clivage gauche droite avait la prétention de cette nouvelle façon de faire de la politique.

A-t-il répondu à ses objectifs ? absolument non. Et désormais comment le pourrait-il tant il est carencé en élus. A-t-il pour autant gardé sa ligne politique? définitivement non.

 

Au lieu de devenir un parti clair dans ses objectifs, le Modem a cultivé le flou, perdant toute lisibilité.

La gestion nationale du Modem, si l’on peut évoquer une quelconque gestion, a fait le choix de focaliser toute son attention sur les présidentielles de 2012 en balayant d’un revers de manche les nécessités d’organisation d’un parti qui se voulait un parti de gouvernement. Un parti qui a délibérément sacrifié son aile droite mais a autorisé Corinne Lepage à conserver sa formation politique au sein du Modem ; une situation impensable statutairement, d’un parti dans le parti. CAP 21 avait les droits refusés aux UDF historiques. On a vu ce que Corinne Lepage en a fait. Dès lors, l’opposition surjouée à Nicolas Sarkozy a été comprise comme un basculement à gauche, faisant sortir le Modem de sa route, celle d’un parti au dessus des clivages et revendiquant son indépendance.

La gestion pragmatique aurait été de faire du Modem une confédération attractive respectant ses composantes, historique pour l’UDF, écologiste pour Cap 21 et nouvelle par l’afflux de militants de centre gauche aspirant à être les acteurs de cette espérance de faire de la politique autrement.

L’échec d’aujourd’hui n’est que la résultante d’une gestion sans aucune clairvoyance.

L’illisibilité du Modem, l’absence de management au niveau national, les déshérences locales ignorées ou tolérées par Paris, l’exemple Lyonnais en est une absolue caricature, ont conduit le Modem à ce qu’il est aujourd’hui, sanctionné par les citoyens.

Face à ce naufrage annoncé de très nombreux militants ont quitté le navire depuis plus d’un an. Par ailleurs nous avons été relativement nombreux à espérer un sursaut, une prise de conscience, un retour à la raison de la direction nationale du Modem et en raison de cela nous avons décidé de créer un espace de sauvegarde , un club de réflexion, l’association «  les démocrates » le 23 février 2009. Notre association prend désormais toutes ses distances avec le Modem.

 

Les dernières élections ont mis en lumière une réactivation du clivage gauche droite et surtout une attraction utilitaire vers les extrêmes.

Cette attractivité vers l’extrême gauche du PS, malgré un essai de recentrage par le discours oblige Martine Aubry à s’essayer à la danse classique, plutôt au grand écart car il faudra expliquer la compatibilité entre une politique sociale et libérale et une idéologie collectiviste. Cela sans compter sur l’incohérence écologiste qui prône le développement durable et la décroissance, c’est à dire tout et son contraire. Pour reprendre une expression chère à Mélenchon, c’est le mariage de la carpe et du lapin. Désormais la gauche est le mariage de la carpe, du lapin et du pic-vert. Les enfants de ce ménage à trois risquent d’être étonnants.

A l’UMP certaines voix s’élèvent pour dire que le FN serait lui aussi fréquentable. Marine serait plus fréquentable que Jean Marie. Changement de génération. L’extrême droite deviendrait tendance.

 

L’association les Démocrates s’inscrit désormais dans un nécessaire retour au centre.

Un centre uni, fort et audible et qui, génétiquement refuse les extrêmes de tous bords

Nous devons aller vers une confédération centriste et démocrate nécessaire et vitale pour la vision de la société telle que nous l’avions interprétée en essayant de construire le Modem. Nous sommes nombreux à souhaiter cette évolution. Nombreux les centristes qui se sont trompés sur Sarkozy et en y incluant même des UMP qui refusent aujourd’hui les méthodes du Président de la République. Nombreux les ex-UDF qui ont été sacrifiés et sont restés au milieu du gué, nombreux les Modem qui ont compris aujourd’hui les tentations hégémoniques du PS et n’acceptent pas de voir leur nom associé à l’extrême gauche. Nombreux les ex-modem, de valeur, qui veulent s’associer à un centre réunifié porteur d’un vrai projet dans une France apaisée, et qui sont les bienvenus, nombreux les abstentionnistes d’aujourd’hui qui ne trouvent plus dans l’offre politique celle qui répond à leurs questions. Je pense aussi aux radicaux et à ceux des socialistes qui avec modernité militent pour une France sociale et libérale.

 

Dans cette France qui s’écartèle, attirée par ses extrêmes, l’espace central s’offre pour une politique responsable de gestion et de raison.

Les Français vivent aujourd’hui dans un environnement d’injustice sociale permanente, sur les salaires, sur les retraites, sur l’emploi, sur l’éducation et l’accès aux soins. Les privilèges ne sont jamais apparus aussi criants dans la période de crise économique et sociale que nous traversons. On peut se demander avec ironie si la nuit du 4 août 1789 n’a jamais eu lieu.

Face au mode de gouvernance volontaire et brownien de Nicolas Sarkozy, qui a développé l’ultraprésidentialité, dans une multitude de décisions et d’engagements sans jamais aborder fondamentalement le déficit public, mais aussi face aux difficultés de la gauche qui aura à proposer un projet cohérent compatible avec ses différentes composantes antagonistes, nous devons aux Français, nous les Centristes et Démocrates, une politique de sagesse et de raison, mais pour répondre aux urgences sociales une politique volontaire guidée par la justice sociale et la raison économique.

Nous nous devons de placer la résolution du déficit public comme une priorité nationale.

A l’heure où s’engage la difficile réflexion sur les retraites il faut aussi comprendre que l’ampleur du déficit national va conduire à la situation où il sera difficile de payer les actifs.

 

L’association les « démocrates » va changer de nom pour se démarquer du Modem et pour visualiser sa volonté de travailler à la réunification d’un centre indispensable aujourd’hui.

L’Union Centriste Démocrate sera proposé lors de notre assemblée générale extraordinaire du 5 juin prochain.

Dès le 16 juin nous organiserons une grande réunion publique sur le thème économique et particulièrement axé sur la refonte du capitalisme.

 

Je remercie aujourd’hui ceux qui font le choix d’être des décideurs et non des suiveurs tant les convictions sont mises à rude épreuve dans les turbulences politiciennes actuelles.

 

Je remercie tous ceux qui aujourd’hui font le choix de s’engager avec détermination dans cette volonté commune, cet appel commun à une réunification des centristes et des démocrates dans l’intérêt du quotidien de nos concitoyens.

C’est dans cet esprit et pour afficher la force de notre engagement que je vous annonce d’ores et déjà que nous seront présents dans tous les cantons renouvelables lors des élections cantonales à venir.

Je vous remercie et nous pouvons laisser la place aux questions.

 

Communiqué publié par MORALES Richard
Published on 15/04/2010 à 20:27 sur 24presse.com
MORALES Richard
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